Pour les évêques de France, « la liberté de culte est un élément constitutif de la vie démocratique »

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La Conférence des Évêques de France exprime son « regret » suite à l’annonce du plan de déconfinement par le Premier Ministre Édouard Philippe.

Hier, le Premier Ministre Édouard Philippe présentait à l’Assemblée Nationale le plan de déconfinement prévu à partir du 11 mai prochain. Il y annonçait que, si les lieux de culte resteraient ouverts, il estimait « légitime de demander de ne pas organiser de cérémonies avant cette date barrière du 2 juin ». La Conférence des Évêques de France a regretté l’annonce de cette date et fait part de ses réflexions dans un communiqué.

Les signataires se demandent si « la pratique de la messe » serait plus à risque que « bien des activités qui reprendront bientôt ».

Le Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France, au nom de tous les évêques, prend acte avec regret de cette date qui est imposée aux catholiques et à toutes les religions de notre pays. Nous partageons le souci du Gouvernement de limiter au maximum la circulation de l’épidémie, mais nous voyons mal que la pratique ordinaire de la messe favorise la propagation du virus et gène le respect des gestes barrières plus que bien des activités qui reprendront bientôt. »

Ils notent ensuite le rôle primordial de « la dimension spirituelle et religieuse de l’être humain ».

« La dimension spirituelle et religieuse de l’être humain contribue, nous en sommes persuadés, à la paix des cœurs, à la force dans l’épreuve, à la fraternité entre les personnes, et à toute la vie sociale. La liberté de culte est un élément constitutif de la vie démocratique. C’est pourquoi les évêques souhaitent rencontrer les pouvoirs publics, nationaux ou locaux, pour préparer la reprise effective du culte. »

La Conférence des Évêques de France se tourne ensuite vers les familles frappées par le deuil et les fidèles. Elle envisage également la « reprise de certaines activités caritatives ».

« Le Conseil Permanent des évêques de France encourage vivement les familles qui seraient frappées par un deuil à ne pas renoncer aux obsèques religieuses, même si tous les membres de leur famille ne peuvent pas se réunir. Elle encourage aussi les fidèles à se rendre dans les églises pour y prier individuellement ; elle recommande aux diocèses et aux paroisses de continuer à proposer les moyens nécessaires à leur vie de foi. L’Église de France évaluera par ailleurs comment ce cadre nouveau permet la reprise de certaines activités caritatives étant données les situations de précarité dont elle est témoin. »

Les signataires s’inquiètent notamment au sujet de la fête de la Pentecôte, à deux jours seulement de la date butoir de la première phase, le 2 juin.

M.C.


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